mardi 13 octobre 2009

Economie et souveraineté

Bien qu’aucune réflexion sur l’élaboration d’une doctrine de sécurité nationale n’ait été rendue publique, des éléments existent pour au moins montrer que l’économie en est l’un des piliers. Quelle souveraineté prouvée et effective pour un pays dont l’économie dépend d’une ressource non renouvelable, qui s’épuise et qui voit s’éroder ses cours ? Il ne peut pas y avoir d’institutions réellement démocratiques si l’économie est tournée vers les importations avec son corollaire le chômage et la dépendance de l’étranger.

Si le pays ne peut pas vivre sans les importations et qu’il a échoué à produire en substitution à celles-ci, si alors qu’en insuffisance des ressources à la fois par leur épuisement et par la dégradation de leurs cours, si donc se raréfient les biens de consommation, quelle stabilité pourrait-il y avoir, alors qu’il sera facilement prévisible que se déclencheront des luttes pour leur appropriation ?

Cette mise en péril de la sécurité est autant à conjurer qu’on évalue la durée pendant laquelle les importations seront garanties par le montant des réserves disponibles. Qu’en sera-t-il par la suite, quand nous aurons totalement dépensé nos réserves ?

Après le passage par les réformes dictées par les institutions internationales et l’ouverture de l’économie aux hommes d’affaires étrangers et aux entreprises étrangères qui n’investissent pas dans les domaines qui contribuent au développement durable, mais exclusivement dans les domaines à rentrée immédiate, tels les services et le commerce, il en découle que l’Etat recule par désengagement et que le terrain qu’il quitte est vite occupé par les forces du marché, c’est-à-dire du bazar.

S. I.

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