mercredi 14 septembre 2011

Le manuel du parfait comportement face à 174 milliards de dollars !

Premier signe d’un réchauffement entre l’Algérie et le CNT libyen.
Alger envoie une mission médicale à Tripoli. Des médecins…

… accoucheurs !

Maintenant que le gouverneur de la Banque d’Algérie l’a confirmé, que c’est officiel, nous pouvons enfin le prendre pour… argent comptant. A la fin juin 2011, l’Algérie (c’est comme ça qu’il a dit lui) disposait de 173, 91 milliards de dollars de réserves. En clair, deux choses : d’abord si ce chiffre a été arrêté à juin 2011, c’est qu’aujourd’hui, en septembre 2011, deux mois après, nous sommes encore plus riches. Je subodore même que nous avons vaillamment franchi la barre psychologique des 174 milliards de dollars. Ensuite, seconde constatation qui saute aux yeux dans un bruit terrible de pièces d’or, le pays n’a jamais été aussi riche depuis 1962, l’indépendance et le début de la fin. Maintenant, c’est pas tout ! Qu’allons-nous faire avec ces 174 milliards de dollars sur les bras ? D’abord, vérifier qu’ils sont bien sur nos bras, et pas sur d’autres bras pas forcément amicaux ni partageurs. Pour l’heure, je dois bien l’avouer, je ne sens pas vraiment le poids de ces 174 milliards sur mes bras. Mais je dois bien l’admettre, je ne suis pas un étalon de mesure fiable. Je souffre d’arthrose, mes terminaisons nerveuses se nécrosent de plus en plus, rendant mes bras et mes avant-bras de moins en moins sensibles au poids, à la charge. Si parmi vous, amis lectrices et lecteurs, il s’en trouve qui sont sains, ne souffrent pas de rhumatismes des bras ravageurs et qui sentent bien eux le poids des 174 milliards de dollars sur leurs bras, qu’ils me le disent, ça me rassurerait ! Mais ne perdons pas le fil de notre tête-à-tête avec les 174 milliards de dollars. Quand vous faites face à un tel tas de billets, quelle attitude adopter ? Le vouvoiement, bien sûr ! Il faut apprendre à vouvoyer. Ne vous inquiétez surtout pas de choquer, autour de vous chacun comprendra que vouvoyer 174 milliards de dollars, c’est la moindre des choses que nous puissions faire. Et ensuite ? Une fois que vous avez appris à vouvoyer 174 milliards de dollars, que faites-vous ? Prendre des photos. N’hésitez pas à prendre des photos. Et si votre appareil est muni de la fonction vidéo, filmez aussi ! C’est plus prudent. Pour la postérité surtout. Car il n’est pas dit que vous vous retrouviez à l’avenir dans cette posture, assis en face de 174 milliards de dollars. Alors, autant garder des traces. Vos petits-enfants, en fouillant dans les coffres à souvenirs de la famille, pourront toujours dire «tiens ! Là, tu vois, c’est grand-père en face d’un tas de dollars en train de les vouvoyer !» Ça sera toujours ça comme héritage aux générations futures ! En priant tout de même très fort pour que vos petits-enfants ne souffrent pas, comme vous, d’arthrose aiguë aux bras. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

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