lundi 17 octobre 2011

Les chaises sont prêtes, la musique aussi. Les guignols itou !

C’est officiel ! Les Souk El Fellah seront de retour très bientôt.
Youpi ! A quand le retour aussi des …

…bons Sonacome, de H’didwan, de l’interlude télé
avec le bocal de poissons, de la casquette militaire sur
la plage arrière de la voiture
et du Conseil de la Révolution ?

Ne me dites pas que le bruit n’est pas encore parvenu à vos oreilles ? De toutes les façons, vous me le diriez que je ne vous croirais pas ! Car, au bout de 50 ans de bruitages du système, je sais vos oreilles entraînées à déceler ce «bruit»-là. Celui des chaises que l’on installe. Ainsi que cet autre bruit. Celui de la fanfare qui prend elle aussi place autour des chaises. Bon, pour les guignols, pas besoin d’ouïe fine, ils ont toujours été là, n’ont pas bougé. Du moins pas avant le signal du chef d’orchestre.

Allez ! Le jeu des chaises musicales peut commencer. Car c’est bien de cela dont il s’agit avec le coup d’envoi donné ces dernières heures au redressement du redresseur. Abdelaziz 2 est sur le point de perdre sa particule. Le 2 va tomber ! Je ne sais pas de quel nouveau numéro on va l’affubler dans la suite du jeu. Le 3 ? Le 4 ? Le 1, je pense qu’il a compris qu’il peut se brosser pour l’avoir dans le dos. Il peut tout avoir dans le dos, sauf le 1. De toutes les façons, cherche-t-il vraiment ce numéro 1 ? J’en doute. Il fait partie du jeu.

Donc, il en connaît parfaitement les règles. D’ailleurs, comme dans tout jeu du genre, il a signé avec son silence le cahier des charges. Et la partition est déjà en branle. Je ne le vois pas finir assis sur la dernière chaise, à la fin du morceau. Disqualifié dans ce délicieux passetemps pour adultes attardés qu’est le jeu des chaises musicales.

Le pays se meurt, les Algériens trempent leur quignon de pain rassis dans les poubelles pour se donner l’illusion de roter leur midi, la Garde républicaine et les parachutistes des forces spéciales seront bientôt chargés de protéger les simulateurs encore en fonction dans les services pour cancéreux, et que fait le régime pendant ce temps-là ? Le régime joue à dégommer Belkhadem ! Mon Dieu ! Quel sens aigu des responsabilités et de la charge de l’Etat ! Il serait indécent d’applaudir au traquenard dont vient d’être «victime» l’Empastillé.

Trop facile de lui dire Echah ! Parce qu’à travers l’autorisation miraculeuse accordée aux «new redresseurs» de Draria, à travers la protection policière spectaculaire dont ils ont pleinement joui ce week-end, c’est bien la République qui a été traquenardisée. Ce n’est pas cela, la politique pour un pays qui aspire à quitter la sphère de la dictature afin d’intégrer la civilisation de la vraie alternance.

Non ! Cela, ce jeu des chaises musicales, c’est le viol du violeur, l’arrosage à l’arsenic de l’arroseur au curare, la défenestration du défenestreur, le contrat contre le tueur, la liquidation du liquidateur, la mise à mort du bourreau, l’enterrement du fossoyeur. C’est tout cela, mais ce n’est sûrement pas la République. Pour une raison toute simple. L’Algérie ne peut pas se construire au son de la fanfare et du jeu des chaises musicales. L’Algérie ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Par Hakim Laâlam

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